Les Angolais n’avaient pas prévu de conférence de presse d’avant-match. Bousculée par la presse angolaise et la volonté camerounaise, ils ont ouvert les portes de leur Fédération (FAF) à quelques médias désireux.

On n’a pas l’impression que l’Angola a effectué un tour préliminaire avant de se qualifier pour rencontrer le Cameroun. Et pourtant, les Palancas Negras U23 ont bel et bien marché sur la Namibie (8-1 sur l’ensemble des deux matchs), au premier tour de ces éliminatoires de la CAN U23 qui va se jouer au Maroc l’année prochaine. Depuis l’arrivée de l’équipe camerounaise à Luanda le 19 octobre 2022, on n’a pas senti les responsables de la fédération hôte.

Comme de vrais Lions Indomptables, les Camerounais se sont débrouillés comme ils ont pu, pour s’offrir un séjour imperturbable en Angola. Pas de responsable de la fédération à l’aéroport comme l’exige le règlement de la CAF, pas même un guide à l’hôtel envoyé par la FAF. Le comble, c’est que les dirigeants Camerounais ( Madame Zeinabou EVELE, coordinatrice adjointe des équipes nationales du Cameroun et Keller Lobe, représentant du Ministre des Sports et de l’éducation physique), se sont vus remettre, après insistance, un programme dans lequel il est marqué que l’équipe camerounaise est arrivée le 20 octobre au lieu du 19 comme cela a été le cas. Pire, il n’y a, sur ce programme, aucune trace d’une conférence de presse. C’est seulement 20 minutes avant 11 heures ce vendredi 21 octobre 2022, que Guy Armand FEUTCHINE sera averti par les deux dirigeants cités plus haut, qu’il y a une conférence de presse au siège de la fédération à 11h.

Arrivés sur les lieux, nous avons été retenus dans la salle d’attente qui jouxte un auditorium d’une trentaine de places, où Miller Gomes, directeur technique national et sélectionneur des U23 de l’Angola, s’entretenait amicalement avec sept hommes de médias. Après insistance, le Team Press Officer de l’équipe du Cameroun aura droit à la fin de cette causerie où on n’a prévu, ni casque de traduction, ni un traducteur.

Nous allons nous contenter d’un discours en portugais, alors que le chauffeur de la partie camerounaise va jouer au traducteur des propos de Guy Feutchine par la suite. “Nous savons que l’équipe que nous venons rencontrer a brillé dans le tour précédent, mais, nous sommes le Cameroun, et ce n’est pas à moi de venir expliquer ici, ce qu’est le Cameroun sur le plan footballistique”, a répondu le sélectionneur Camerounais. Un échange de courte durée avec la presse angolaise qui semblait se pencher plus sur le Président de la Fédération Camerounaise deFootball. “Ce n’est pas le lieu de venir s’étaler sur l’immense carrière de NOTRE PRÉSIDENT. Aujourd’hui, il est le Président de la Fédération et il y a de nombreux joueurs qui sont passés par son centre ( la Fundesport, ndlr), comme André Onana, le gardien de notre équipe A”, a conclu Guy Feutchine, pour répondre à une question qui avait un lien ( selon la traduction), avec le centre en question.

Sans aucun protocole, ni accompagnement d’un quelconque membre de la fédération, le sélectionneur Camerounais a rejoint son véhicule pour rallier l’hôtel et préparer la reconnaissance du stade. Un manque de sérieux des dirigeants de la FAF, qu’on peut interpréter comme un manque de fair-play stratégique qu’adoptent souvent les adversaires du Cameroun.